La lettre D,

La Lettre D, comme décoder. Chaque dimanche, le décryptage d'un sujet politique ou économique

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Par Alain Dumait
15 sept. · 2 mn à lire
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D'abord, rétablir l'équilibre des comptes publics...

Pour financer l'avenir, il faut dès à présent apurer les ardoises du passé.

Nous sommes le dimanche 15 septembre.
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Quand Michel Barnier adhère pour la première fois au mouvement gaulliste, en 1965, il a 14 ans et le parti s’appelle l’UNR-UDT ('Union pour la nouvelle République), associé depuis 1962 à l'Union démocratique du travail.

A 22 ans il est conseiller général et appartient à un premier cabinet ministériel : celui de Robert Poujade, ministre du tout nouveau ministère de l’Environnement.

Ses compétences, et son expérience, couvrent donc un vaste champ de dossiers importants et d’actualité. 

Il a dû apprendre aussi, car cela fait partie de la geste gaulliste, comment le général de Gaulle (au plus bas dans les sondages d’opinion au début de l’année 1958…), a pu et su redresser la France, à partir de son investiture comme dernier Président du Conseil des ministres de la Vème République, le 1er juin 1958.

Résumons l’histoire de cette période de la vie politique française, dans laquelle a baigné le jeune Michel Barnier dans ses années de formation :

  • Pour que la France retrouve son rang, il faut qu’elle soit forte militairement et financièrement indépendante.
    Il faut donc, avant toute chose, rétablir à la fois ses finances publiques et sa balance commerciale.
    Le budget pour 1959 sera donc un budget d’austérité, avec à la fois des coupes sombres dans les dépenses de l’Etat, et dans celles de la Sécurité sociale. Des réformes de structures sont engagées, avec, en premier lieu l’interdiction absolue, dans tout contrat, de toute indexation sur les prix, en particulier pour les salaires.
    Une dévaluation de 17,5%, en même temps que la création d’un nouveau franc, 100 fois plus lourd, permettra à la monnaie française d’être à parité avec le deutsche mark ou le franc suisse jusqu’en 1969.

Aujourd’hui, la funeste facilité de la dévaluation ayant disparu avec l’euro, pour regagner des points de compétitivité dans la concurrence mondialisée, il faut renforcer la rentabilité des entreprises tout en équilibrant les comptes publics. Les économies à faire dans la sphère publique doivent donc être hiérarchisées au regard de leur impact sur la sphère productive.

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