La lettre D,

La Lettre D, comme décoder. Chaque dimanche, le décryptage d'un sujet politique ou économique

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Par Alain Dumait
31 mars · 1 mn à lire
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Il faut protéger les minorités ; les riches sont une minorité ; il faut donc les protéger !

Faut-il préférer un pays avec aucun milliardaire, ou avec beaucoup de milliardaires ? Les pauvres sont-ils moins pauvres dans un pays qui fait la chasse aux riches, ou l'inverse ? Voila des questions simples, qu'il convient parfois de se poser...

Si l’Etat voulait bien se concentrer sur le financement de ses missions essentielles, régaliennes, nous serions bien protégés, nos armées seraient bien équipées, et nous pourrions même fournir des armes à l’Ukraine (si le peuple, consulté directement ou par l’intermédiaire de ses représentants, avait préalablement donné son accord, bien sûr…)…

Si nous avions un peu de bon sens nous essaierions d’attirer les riches chez nous, plutôt que de laisser fuir nos entrepreneurs dès qu’ils franchissent le stade de la start-up… Attirer la misère du monde, et laisser partir la majorité de nos jeunes diplômés est une absurdité…

Si nous étions courageux, nous apprendrions de nos erreurs.
Distribuer des faux droits (des “droits à”) revient à transformer tout un chacun en solliciteur : d’une aide, d'un logement, d’une réduction…. Il faut appliquer à la solidarité sociale le principe de substitution, qui veut qu’une fonction est d’autant mieux remplie, qu’elle l’est au niveau le plus décentralisé possible.

Pour (ne pas) nous protéger, l’Etat nous infantilise

Le budget de l’Etat, en 2023, était en déficit de 154 milliards d’euros. 34% des dépenses n’étaient pas financées. L’Etat vit à crédit plus de trois mois sur douze !
Dans le même temps, les deux tiers des dépenses publiques passent en subventions aux ménages, aux entreprises et aux associations. Cherchez l’erreur…

Ce budget est présenté au Parlement en déficit depuis cinquante ans !
Voici l’histoire (vécue) de cette folie :

- nous sommes en octobre 1973.
Le 6 octobre, jour du jeûne de Yom Kippour, férié en Israël (qui coïncide en 1973 avec la période du ramadan), les Egyptiens et les Syriens attaquent par surprise simultanément dans la péninsule du Sinaï et sur le plateau du Golan, territoires respectivement égyptien et syrien, occupés par Israël depuis la guerre des Six Jours.
Les 16 et 17 octobre 1973 , pendant cette guerre du Kippour, les pays arabes membres de l'OPEP, alors réunis au Koweït, décident d'augmenter unilatéralement de 70 % le prix du baril de brut, et d’une réduction mensuelle de 5 % de leur production pétrolière, jusqu'à évacuation des territoires occupés et reconnaissance des droits des palestiniens...
C’est l’affolement dans tout l’Occident.
En France, le Président Pompidou est très malade. Il va mourir le 2 avril 1974.
Le ministère de Finances, dirigé par Valéry Giscard d’Estaing, prépare un budget de rigueur pour 1974. Coupes dans les dépenses et augmentations des impôts à la consommation.
Pompidou l’arrête et lui dit : “il ne faut pas affoler les Français”…
Et c’est pourquoi votre fille est muette” !
2ème crise pétrolière, guerre d’Irak, crise du Covid, guerre en Ukraine… : il ne faut toujours pas affoler les Français… Comme si nous étions des enfants…

Quand l’Etat se mêle de tout, il ne nous protège plus. Quand il distribue de l’argent qu’il n’a pas, il nous mène tout droit dans le mur !

AD

Très bonne fin de WE de Pâques !