La lettre D,

La Lettre D, comme décoder. Chaque dimanche, le décryptage d'un sujet politique ou économique

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Par Alain Dumait
21 avr. · 1 mn à lire
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Les Etats-Unis préfèrent laisser l'Iran avoir l'arme atomique, plutôt que de risquer un conflit régional, voire mondial...

Le régime de Téhéran serait à deux doigts d'avoir l'uranium enrichi nécessaire pour fabriquer la bombe. Les ultras Israéliens sont prêts à attaquer, préventivement. Mais le gouvernement américain, en campagne électorale, ne veut pas prendre le risque de l'embrasement.

Selon une enquête menée par l'Université hébraïque de Jérusalem, 74% de la population israélienne s'oppose à une contre-attaque d'Israël en Iran, si celle-ci devait compromettre l'alliance sécuritaire entre les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et plusieurs pays arabes modérés, dont la Jordanie et l'Arabie saoudite. (L'échantillon, collecté dimanche 14 avril et lundi 15 avril - donc avant la riposte du jeudi 18 - via l'entreprise IPanel, comprend 1 466 Israéliens de 18 ans et plus, reflétant la diversité de la société israélienne en termes de religion, de genre, d'âge, de lieu de résidence et de vote aux élections de la 25e Knesset.)

En dehors d’Israël, tous les États de la région, et toutes les grandes puissances appellent à la modération.

Pendant ce temps-là, l’enrichissement de l’uranium à 90%, nécessaire à la fabrication de l’arme atomique, se poursuit méthodiquement dans les usines souterraines du pays. Ils en seraient déjà à 83% !

Même si l’Iran n’accepte plus les contrôles de l'AIEA, on connaît assez bien les sites de production de son programme. Ils sont à la fois disséminés et probablement rendus inaccessibles… Il est donc probable qu’une attaque aérienne ne pourrait que retarder la réalisation d’une bombe, puis des missiles balistiques pour la transporter. Pas les empêcher…


On connait assez bien les sites nucléaires iraniens, visibles par satellites, mais moins bien ceux qui sont enterrés profondément, et protégés par des dalles en béton...On connait assez bien les sites nucléaires iraniens, visibles par satellites, mais moins bien ceux qui sont enterrés profondément, et protégés par des dalles en béton...

D’ailleurs, le scénario imaginé par certains stratèges consisterait à déstabiliser les centres de pouvoir du régime, plutôt que les sites nucléaires, en espérant ainsi ouvrir la voie à une révolution populaire, susceptible de renverser un pouvoir peut-être branlant, désormais aux mains des milices civiles des Gardiens de la Révolution.  

Donc, pour l’instant, les Etats-Unis, tout en réaffirmant sa solidarité avec l’Etat d’Israël, mettent leur veto à une attaque massive, techniquement possible, sur les bases iraniennes. 

Dans ses conditions, de nouvelles solidarités internationales se mettent en place au Moyen-Orient : d’un côté Israël et le monde sunnite, au moins au niveau de ses dirigeants, protégés par l’Occident ; de l’autre l’Iran et ses satellites chiites, soutenus par la Russie et la Chine. 

Alain Dumait

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