Nous sommes le dimanche 1er juin 2025. C’est notre 99e parution, la 20e de l’année en cours.
Nous allons nous interrompre pendant deux semaines, pour revenir le dimanche 22 juin. Petit rappel : notre engagement est de paraître 10 fois par trimestre.
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Cette nouvelle formule, partiellement gratuite et partiellement payante, repose sur l’idée suivante : l’actualité, pour être bien comprise, nécessite souvent d’être décryptée, passée au crible de l’expérience. Cette analyse de l’actualité hebdomadaire, bien décantée, peut induire ou dicter des décisions de placements. Car la gestion intelligente d’un patrimoine, destiné le plus souvent à être transmis, ne peut être que dynamique. Ce sont les deux parties de cette publication. La première est gratuite, la seconde, qui se veut plus utile, est réservée à nos souscripteurs.
La guerre commerciale lancée par Donald Trump, l’émergence de l’IA (intelligence artificielle), le réveil des programmes  d’armement en Europe constituent des tendances lourdes de l’actualité, mais aussi des opportunités de placements. À condition de savoir interpréter et décider.
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La baisse de la productivité, à peu près partout en Europe, provoque un ralentissement de la croissance, et remet en cause nos systèmes de protection sociale, basée, chez nous plus qu’ailleurs, sur le mythe d’une croissance toujours forte.

La productivité du travail se mesure par un ratio : production globale/nombre d’heures travaillées = production par heure travaillée. Comme l’augmentation du temps de travail est politiquement, et socialement, difficile à imposer, la solution, se trouve du côté du numérateur. Celui-ci est plus élevé dans les secteurs à forte innovation que dans les autres secteurs. C’est donc-là qu’il faut investir. Au niveau d’un pays. Ou en termes de placements pour un individu soucieux de préserver, au moins, son épargne.

1) Au niveau d’un pays

Cette apparente lapalissade est étudiée dans le détail par certains économistes, tel le récent lauréat du prix du meilleur jeune économiste, Antonin Bergeaud. Si l’Europe ne met pas rapidement ses ressources financières pour développer les nouvelles technologies, et rattraper son retard en la matière sur les Etats-Unis et la Chine, elle perdra encore du terrain au, plan économique.

Le rapport Draghi ne dit pas autre chose. Encore faut-il en tirer les conséquences : un pays comme le nôtre ne peut pas à la fois financer un modèle social par répartition, qui prive l’argent collecté à ce titre chaque année - de l’ordre de 666 milliards d’euros en 2025 pour le budget de la Sécu - de toute valorisation financière, et, en même temps, financer à une hauteur suffisante l’innovation industrielle et technologique. 

C’était aussi ce que disait Ayn Rand (la romancière préférée de Donald Trump), dès les années 1950, qui contribua à magnifier les entrepreneurs-capitalistes, et dont la pensée, toujours d’actualité, est aujourd’hui reprise, par ses admirateurs, qui diffusent ce message sur les réseaux sociaux :
- “Lorsque vous remarquez que, pour produire, vous devez obtenir l’autorisation de ceux qui ne produisent rien ;
- Quand vous observez que l’argent coule vers ceux qui ne s’occupent pas de produire des biens, mais plutôt d’obtenir des faveurs, ou des subventions ;
-Quand tu comprends que beaucoup s’enrichissent par la corruption (en faisant jouer des influences), davantage que toi par ton travail ; que les lois ne te protègent pas contre eux, mais au contraire que ce sont eux qui sont protégés contre toi ;
-… Alors vous pouvez affirmer sans vous tromper que cette société est condamnée.“ (Traduction)

Mardi dernier 27 mai, l’économiste indépendant Marc Touati ne disait pas autre chose…

L’histoire économique contemporaine regorge d’exemples de pays qui ont littéralement dilapidé leurs richesses naturelles et se retrouvent aujourd’hui déclassés.
Le Mexique et le Venezuela ont été des rois du pétrole. Les ressources financières de ce pactole ont été immédiatement distribuées, et ils se retrouvèrent démunis quand les champs exploités ont été fermés.
Tandis qu’un peu plus tard, la petite Norvège sut capitaliser, avec ses ressources de la Mer du Nord, et se retrouve aujourd’hui avec un fonds souverain de 1.700 milliards d’euros (325.000 euros par habitant…), le plus important du monde !
Presque chaque pays du monde - à condition d’être en paix… - dispose, ou a disposé d’atouts, de ressources, de talents ou d’avantages comparatifs. La France n’en manque pas. Pour devenir un, pays prospère, encore faut-il qu’il sache les allouer là où il faut.
Tel devrait être, principalement, l’art de gouverner.

2) Au niveau du patrimoine d’une famille.

Conseils aux épargnants

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