Le cessez-le-feu obtenu par Donald Trump au Moyen-Orient ne constitue sans doute qu’un sursis. La course à la puissance militaire entre l'Amérique et la Chine s'en trouve relancée.
Nous sommes le dimanche 29 juin 2025. C’est notre 101e parution, la 22e de l’année en cours.
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Certains ont pu rêver qu’un droit international, s’appuyant sur des chartes, des institutions, des traités, des conventions internationales… , pourrait, un jour, régler les différends entre les nations (ou leurs gouvernements). Permettant d’espérer, sinon une paix mondiale durable et universelle, mais au moins un ordre civilisé, sans affrontements fracassants.
S’il en était besoin, les quinze derniers jours nous ont une nouvelle fois démontré le contraire.
Car les motifs - rationnels ou non - de conflits entre les peuples (ou leurs gouvernements), demeurent innombrables.
Les guerres sont toujours déclenchées par des dirigeants s’imaginant l’emporter. Mais l’histoire nous enseigne que la victoire n’est pas toujours au rendez-vous de leurs certitudes de départ. Le meilleur exemple étant sans doute cette guerre de 1870, déclenchée par Napoléon III, mais gagnée en six mois par la Prusse orientale, devenue alors l’Empire Allemand.
Par contre, au final, toujours, le plus fort l’emporte.
Cette force ne tient pas seulement aux moyens et leur supériorité, la formation et le nombre des soldats, la connaissance du terrain ennemi, elle résulte aussi de la stratégie, et du talent des chefs à savoir saisir les opportunités, au fil du combat.
La constitution, l’entretien et la mise à jour d’une telle force coûtent cher : aujourd’hui au moins 5% du Pib, pour simplement se défendre ; 10% sans doute pour pouvoir attaquer.
===> À mon avis, en Europe, les secteurs des entreprises touchant à la Défense seront donc demain les moteurs de la croissance.
Dans ces conditions, seuls des pays prospères pourront faire face à de tels niveaux de dépenses. Mais des pays totalitaires pourront y consacrer des proportions de dépenses publiques encore plus importantes et déraisonnables…
Pour être fort, riche et prospère, un pays ne peut compter que sur ses entreprises et ses entrepreneurs. Tout spécialement ses géants, et ses milliardaires.
===> À mon avis, un pays comme la France - dont l’idéologie dominante flatte l’instinct d’envie des ratés et des paresseux - ne sera jamais, sauf à changer, un pays plus fort que ses voisins. Dans quelques années, quand l’Allemagne aura achevé sa remilitarisation maintenant bien amorcée, elle sera autrement plus forte que nous, l’arme atomique ne nous protégeant même pas d’une attaque conventionnelle…
L’Amérique, depuis 150 ans, a forgé son progrès économique sur le principe de la libre entreprise. Laissant libre cours à l’admiration, partagée par le plus grand nombre, pour les audacieux et les entrepreneurs qui réussissent, évidemment libres de s’enrichir.
La Chine communiste, afin de rattraper l’Amérique, a, depuis 40 ans, troqué le principe de la collectivisation des biens de production, pour un capitalisme débridé, dirigé par le même parti pur et dur, aussi décidé à défendre aujourd’hui cette nouvelle voie, qu’autrefois les consignes du Petit Livre Rouge.
Dans 10 ans, peut être, malgré sa population vieillissante, elle aura rattrapé l’Amérique en richesses, en nombre de milliardaires, mais aussi elle l’aura dépassé en termes de puissance militaire. C’est ce qu’indique le prolongement des courbes actuelles.
Nous sommes tous, ou presque, attachés aux principes d’un système politique pluraliste. Mais, pour survivre, les pays démocratiques ont intérêt à demeurer aussi les plus forts, militairement.
Ce n’est pas gagné.
On a tous un patrimoine, petit ou grand.
C’est le cas de nos ministres. C’est le cas de tout un chacun.
Pour tous, c’est une responsabilité, qui mérite attention, réflexion et décisions.
À chacun de se fixer ses objectifs, en tout cas pour la partie financière :
Conserver au moins sa valeur.
Obtenir un rendement relativement sûr et raisonnable, en tout cas à moyen et long terme.
Le faire fructifier autant que possible.
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