Quelques réflexions avant le dépouillement du premier tour des élections législatives anticipées suicidaires décidées tout seul par le Président de la République le 9 juin 2024
On a déjà dit ici :
- que le Président n’avait pas à dissoudre l’Assemblée le 9 juin, dans la foulée d’une élection européenne ;
- qu’abuser comme il l’a fait d’un pouvoir constitutionnel exceptionnel relevait d’une forfaiture ;
- que le parti qui l’emporterait le 7 juillet n’avait aucune obligation de cohabiter avec un chef de l’Etat qui a cru devoir insulter ses adversaires, et leurs électeurs, et que, d’ailleurs, le principe même d’une telle cohabitation a longtemps été jugé non conforme à l’esprit de notre Constitution.
En conséquence de quoi, la logique d’origine de nos institutions voudrait que le président, volontairement ou non, soit amené à la démission, et que des élections présidentielles soient organisées avant la fin de cette année 2024.
Les tout derniers sondages donnaient un nette avance à l’alliance du RN et des LR avec Ciotti : entre 35 et 37% des suffrages exprimés, contre 27 à 28% pour le Nouveau Front populaire, et autour de 20% pour ce qui reste de la défunte majorité présidentielle.
Compte tenu d’une participation assez forte, plus de 65% des inscrits attendus - mais moindre qu’en 1981, de loin… , et même moins qu’en 1997… - on peut s’attendre à quelque 150 triangulaires au deuxième tour. Avec toutes les pressions et retournements de vestes que ça permet ! (A quand les élections majoritaires à un seul tour ?)
Attendons la suite pour commenter plus avant, sur la base des résultats…
Mais les dégâts occasionnés par cette situation politique chaotique, dont le seul responsable se trouve encore à l’Elysée, sont déjà très lourds pour le pays et chaque Français.
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