Politique française : un Premier ministre raisonnable

A ce jour, la situation politique française est la suivante :

• le président de la République n’a plus de majorité à l’Assemblé nationale. L’Intergroupe « central » comporte 163 membres, dont 99 pour « Ensemble pour la République », nouvelle appellation du groupe « Renaissance ».

• Le Rassemblement national (RN), au soir du 30 juin 2024 était le premier parti de France, avec quelque 10,6 millions de voix (en incluant Eric Ciotti et ses amis), et 31,6% des suffrages exprimés. Davantage à lui seul que la coalition NFP… S’il n’a finalement obtenu que 126 sièges (+ 16 avec ses nouveaux alliés), aucune majorité, à partir du moment ou le Nouveau Front Populaire est mis hors-jeu gouvernemental, ne peut se maintenir sans lui. LFI, à lui seul n’a obtenu le 30 juin, que 

• La coalition Nouveau Front Populaire compte 193 députés, dont 72 LFI.

• Aucune majorité ne s’étant dégagée des 51 jours de consultations du Président Macron, il a choisi un homme susceptible de ne pas susciter trop vite l’adoption d’une motion de censure.

Michel Barnier, 73 ans, est un gaulliste, européen, de culture démocrate chrétien.
C’est un homme de caractère, qui sait écouter, et qui ‘est pas sectaire.
Aussi longtemps qu’aucun des trois groupes principaux composant l’Assemblée n’aura pas intérêt à provoquer une nouvelle dissolution, à partir du 8 juillet 2025, ce nouveau gouvernement peut espérer aller au moins jusqu’à la prochaine échéance électorale, à savoir les municipales de 2026, voire même la présidentielle de 2027.

Or, présentement, ou à court terme, ce n’est l’intérêt politique de personne de retourner aux urnes. Ni du président de la République, ni du RN ni même de LFI.
En effet, le RN se porte bien d’endosser l’habit de l’ordre et du respect des institutions et des règles établies. LFI cherche à prolonger la victoire qu’il prétend, indûment, avoir obtenue, par la mobilisation dans la rue. Le RN a besoin de durer. LPI a besoin d’une révolte… qui ne semble pas prévisible…

Dans ces conditions, Le Premier ministre, contre toute attente, pourrait engager de bonnes réformes.
D’abord pour redresser les comptes publics.
Ensuite pour renforcer les moyens des trois fonctions régaliennes, Défense, Justice et Sécurité.
Enfin pour réduire l’immigration clandestine, et mieux assimiler les communautés exogènes hors-sol.
Il dispose à mon avis de 30 mois pour réussir.
Qu’il y parvienne, et l’équation de la prochaine élection présidentielle s’en trouverait modifiée…

Alain Dumait

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